Le Méli-Mélo de St Jo présente « Jeux de massacre« , d’après la pièce d’Eugène Ionesco.
Mise en scène : Brigitte Grasset.
Distribution : Djawida GANGATE, Marilys LAURET, Marie-Hélène ESPADA, Corinne HASEMANN, Elsa SIMONNET, Vincent MAY, Paul TARROUX.
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Spectacle GRATUIT sur réservations au 0692 65 61 15.
En option : visite de la Cité du Volcan au tarif réduit à 6€ (à faire le jour même avant le spectacle).
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ARGUMENT : à la fois drame et comédie macabre, « Jeux de massacre » raconte l’histoire d’une ville ravagée par une sorte d’épidémie, de mal inconnu qui tue les habitants presque instantanément et de façon spontanée. Une ville autrefois calme et paisible, devient victime d’une maladie inconnue, nommée « le mal » par les habitants. Ce dernier est personnifié par un sombre moine qui traverse la scène indifférent au désastre. La mort frappe chacun sans distinction. Personne ne peut y échapper
Après un certain temps, les personnages deviennent de plus en plus désespérés et commencent à justifier la mort par différents moyens, tous plus absurdes et incongrus. Les survivants deviennent presque fous face à l’impuissance et à la peur constante de mourir.
Dès que ce « mal » fait sa première victime, il y a une réaction en chaîne : les habitants ne peuvent faire autre chose que paniquer, crier, et se barricader dans leur maison dans un faible effort de s’évader du « mal ». Pourtant, personne ne peut y échapper
L’AUTEUR : Dans « Jeux de massacre », pièce créée en 1970 par Eugène Ionesco est écrite sous forme de sketches rapides montrant les réactions humaines en situation d’urgence et de danger. Malgré l’atmosphère sombre et inquiétante de la pièce, Ionesco réussit à créer des scènes d’humour ironique malgré de multiples scènes de mort. Il réussit à faire rire du macabre et transforme sa pièce en burlesque. Il apporte sa touche personnelle, en ajoutant à cette situation dramatique et tragique une part d’absurde, appelant à une réflexion d’ensemble sur le monde auquel nous appartenons, aussi bien au travers des personnages que des situations qui y sont présentées. Ionesco reste une figure incontournable de l’humour noir.
LES PERSONNAGES : sept comédiens se partagent les différentes scènes. Ils sont « non genrés ». Un costume uniforme noir symbolisant leur fin à venir. Leur jeu est proche de celui de la pantomime, très souvent outrancier
NOTE D’INTENTION : Le tempo de cette pièce est très rapide, avec des contrastes très marquées entre des séquences pathétiques et burlesques.
Cette pièce est un véritable tourbillon, le spectateur a à peine le temps de saisir ce qu’il vient de voir que déjà une autre action se met en place. Les textes de Ionesco laissent une part importante de liberté d’interprétation.
La pièce est organisée sous forme de tableaux sans suite logique. Elle se réfère à l’attraction foraine qui consiste à tenter de faire écrouler une pyramide de boîtes de conserve vides avec une balle en tissu. Seulement, dans ce « jeu de massacre » là, le rôle des boîtes de conserve est tenu par des hommes et des femmes, quant à celui de la « main invisible » qui les vise, libre au spectateur de donner sa ou ses réponses.