
• 09h00 : Accueil
• 09h30 : Introduction par Delphine COLIN, Déléguée académique à l’action culturelle (DAAC)
• 09h45 – 10h45 : L’engagisme à La Réunion > Michèle MARIMOUTOU, Docteure en histoire contemporaine, commissaire de l’exposition « Les engagés du sucre ». A La Réunion, l’engagisme a été choisi comme système de travail pour remplacer l’esclavage bien avant l’abolition de celle-ci. Mais, ce n’est qu’à partir de 1848 que le nombre de travailleurs sous contrat augmente réellement. Cette intervention met l’accent sur les rythmes d’arrivée, la diversité de provenance de ces engagés et replace ce transfert d’hommes et de femmes dans un cadre mondial.
• 11h00 – 11h45 : Images de l’engagisme > Bernard LEVENEUR, Conservateur en chef du patrimoine. Responsable du Service régional de l’inventaire / Région Réunion, Direction du Développement culturel et sportif (DDCS) – Ancien directeur du musée de Stella Matutina de janvier 2023 à août 2025. Les recherches menées dans le cadre de l’exposition les Engagés du sucre à Stella Matutina ont fait émerger des fonds iconographiques montrant les parallèles et les similitudes de l’histoire de ce système de travail que l’île de La Réunion partage avec les autres régions du monde. La communication faite par Bernard Leveneur s’attachera à présenter ce corpus dans une approche la plus comparative possible.
• 12h00 – 13h30 : Pause déjeuner
• 13h45 – 14h30 : Archéologie, une nouvelle piste pour l’histoire de l’engagisme > Annie BOLLE, Archéologue à l’INRAP, responsable de la fouille du Puits des Anglais à Saint-Philippe. > Fabien DELRIEU, Conservateur régional de l’archéologie, Direction des affaires culturelles de La Réunion. L’engagisme constitue sans nul doute un phénomène fondateur de la société réunionnaise actuelle. Sans surprise il a donc été abordé à plusieurs reprises par la discipline archéologique lors des quinze dernières années à La Réunion. Plusieurs opérations sont ainsi venues documenter la vie quotidienne des engagés que ce soit lors de leur arrivée sur l’île comme au Lazaret de La Grande Chaloupe ou plus tard lors de leurs activités au sein des domaines sucriers comme au Puits des Anglais à Saint-Philippe. Ce regard archéologique sur les engagés est éminemment complémentaire de celui de l’historien et permet de toucher du doigt les réalités les plus intimes de leur quotidien.
• 14h45 – 15h30 : L’apport de l’engagisme africain dans le Bal des Noirs, genèse du maloya > Stéphane BOQUET, Médiateur du patrimoine culturel populaire.
• 15h30 : fin de la journée
• 09h00 : Accueil
• 09h15 – 10h00 : Les plantes héritées des engagés indiens : entre rituel et médecine traditionnelle à La Réunion > Stéphane SAVRIAMA, Enseignant à l’UFR Santé, Université de La Réunion – Responsable scientifique de l’ORLAT, CIRBAT. Les engagés venus de l’Inde pour travailler à La Réunion ont grandement contribué à la mise en place d’une médecine traditionnelle réunionnaise dans laquelle « La frontière entre le culte et le thérapeutique est, dans ces pratiques, tout à fait indiscernable ». A travers quelques exemples de plantes de la pharmacopée réunionnaise nous explorerons ce lien particulier entre culte hindou et médecine traditionnelle à La Réunion.
• 10h00 – 10h45 : Les mots indiens dans la cuisine réunionnaise : l’héritage des Ayas > Jean-Pierre VICTOIRE, Retraité de l’Education nationale, poète, militant de la langue créole, historien amateur passionné par l’apport indien dans la construction de l’identité réunionnaise. Notre cuisine est issue d’un cadre juridique et d’une résistance culturelle. La part indienne dans le processus de créolisation. Aujourd’hui, doit-on revendiquer une manière en particulier ou fixer une manière de manger qui reflète la part de chacun dans l’en-commun de notre identité réunionnaise ?
• 11h00 – 12h00 : Table ronde : Influences artistiques et engagisme > Gaël VELLEYEN, Artiste militant, poète-fonnkézér, auteur-compositeur, producteur. > Didier BOUTIANA, Chorégraphe, danseur et directeur artistique de la compagnie Soul City. Gaël Velleyen a été en résidence Création et patrimoine au Lazaret en 2018. Cette plongée dans l’Histoire, a été plus vertigineuse que prévue. L’artiste déclare : « La violence que j’ai découverte dans cette histoire était bien plus grande que celle que le grand public peut soupçonner. Je comprends mieux les effets néfastes de l’Engagisme sur notre société moderne. Il faut en parler. Il faut guérir. Il faut s’en libérer ». Didier Boutiana a été en résidence Création et patrimoine au Lazaret de La Grande Chaloupe en 2019. « À travers la performance El’azar, créée au Lazaret de la Grande Chaloupe, j’ai voulu interroger la mémoire de l’engagisme non pas comme un vestige du passé, mais comme une présence encore vibrante dans nos corps et nos imaginaires. Le Lazaret n’est pas pour moi un décor, c’est un corps vivant, un lieu d’épreuves et de silence où la danse devient un acte de réparation. En y inscrivant le mouvement, la lumière et la respiration, je cherche à révéler ce qui se cache dans les interstices : les traces, les absences, les espoirs ».
• 12h15 – 13h45 : Pause déjeuner
• 14h00 – 16h00 : Ateliers par groupe de 15 à 20 personnes
1 enseignant participe à 2 ateliers. Ateliers de 14h à 14h55 et de 15h00 à 16h00 :
Atelier 1 : Fabrication de « Zano » en lien avec le bal tamoul, 1 h avec Karine ARAYE, médiatrice du Musée Stella Matutina
Atelier 2 : Héritage culinaire : fabrication de massalé, 30 min avec Patricia COUTIN, médiatrice du Musée Stella Matutina + Culte des Ancêtres : samblani et service kabaré, 30 min avec Sliman DIALLO, médiateur du Musée Stella Matutina
Atelier 3 : Visite de l’exposition, 1h avec Michèle MARIMOUTOU et Bernard LEVENEUR commissaire et co-commissaire de l’exposition Les engagés du sucre / L’engagisme à La Réunion (1828-1938). Au XIXe siècle, l’engagisme succède à l’esclavage dans les territoires dont le développement économique est fondé sur une main-d’oeuvre abondante et bon marché. Ce système repose sur un contrat d’engagement de travail, à durée déterminée, entre un travailleur libre ou « engagé » et un employeur ou « engagiste »….
• 16h00 : fin de la journée et du séminaire