Une mèche de cheveux de Madame Desbassayns retrouvée !

Don de Monsieur Gérard Bègue à la Cité du Volcan, cet exceptionnel échantillon de « cheveux de Pélé », qui sont également appelés à La Réunion « cheveux de Madame Desbassayns ».

L’orthographe exacte est « cheveux de Pélé », ou « Pele hair’s » en anglais. Ne pas écrire « Pélée », comme le Roi légendaire d’Iolcos de la mythologie grecque, ni « Pelé », comme le fameux joueur de football brésilien, aussi appelé « le Roi Pelé ».

L’éruption du 2 au 6 avril dernier a émis un important volume de cheveux de Pélé qui sont retombés sur différentes communes de l’île, mais principalement sur la Plaine des Sables, où ces dépôts de cheveux de Pélé remaniés par le vent ont donné ces surprenantes formations. Monsieur Gérard Bègue, de l’entreprise Adevo Elevage du Volcan, de passage dans la Plaine des Sables dans le cadre de son travail, a fait cette étrange découverte, il en a fait don à la Cité du Volcan, un grand merci à lui.

Cet échantillon exceptionnel sera exposé à la Cité du Volcan et présenté lors d’une conférence de Andrea Di Muro, chercheur/géochimiste de l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise. Cette conférence aura lieu après le confinement, elle portera sur « les cheveux de Pélé et ses différentes formes ».

En attendant cette conférence, voici quelques explications complémentaires d’Andrea Di Muro : 

https://www.facebook.com/2173450076232968/posts/2631922340385737/?d=n


Vous pouvez également aider l’Observatoire à quantifier la dispersion et l’impact de ces importantes retombées de cheveux de Pélé :

https://www.facebook.com/2173450076232968/posts/2632931173618187/?d=n


A retrouver également, quelques photos de ces retombées prises par le reporter-photographe Brieuc-Coessens :

https://www.facebook.com/487637251414103/posts/1477966922381126/?d=n

https://www.facebook.com/487637251414103/posts/1477941542383664/?d=n


Don de Monsieur Bègue à la Cité du Volcan, un grand merci :

https://www.facebook.com/100009296379792/posts/2593393147647206/?d=n


Qui est Pélé ?

Dans la mythologie hawaïenne, Pélé est la fille d’Hauméa, Elle est la déesse des Volcans et du Feu.

« Elle a été chassée de Tahiti, sa terre natale par sa sœur, la déesse de la mer, Namaka. Pélé, créatrice de toutes les terres est à l’origine des éruptions qui donnèrent naissance à l’archipel d’Hawaii. Elle apparaît dans les gaz, les fontaines et les coulées de lave, sous les traits d’une belle jeune femme à la longue chevelure soyeuse ou sous les traits d’une vieille femme susceptible. Gare à celui qui refuse de l’honorer car il se verra, au mieux, condamné à mendier, ou pire sera transformé en porc, arbre ou fougères ! Quand le volcan se réveille, les projections de lave sont si fluides, qu’emportées par le vent, elles s’étirent en filaments si fins que les polynésiens y voient les cheveux de Pélé. D’autres fois, des gouttelettes brillantes, de la grosseur d’une perle, sont éjectées. Ce sont les larmes de la déesse. Il n’est pas rare de trouver dans les immenses champs de lave, des cairns édifiés en son honneur avec, à leur pied, des offrandes de fruits, des guirlandes de fleur et…des bouteilles de gin. Quand une coulée menace des habitations comme à Kalapana, en 1977, les Hawaiiens refusent qu’on la détourne préférant offrir leur bien à la déesse ». (source : La Cité du Volcan)

Peinture à l’huile de la Déesse Pélé                                                                  

L’artiste hawaiien Herb Kawainui Kane a consacré son œuvre à la représentation du panthéon de la mythologie polynésienne et plus particulièrement des légendes attachées aux volcans situés sur la grande île d’Hawaii. Ici, il représente la déesse du feu, Pélé en lévitation au-dessus du lac de lave du Kilauea avec, en arrière-plan, le volcan Mauna Loa.


Qui est Madame Desbassayns ?

Au début du 19ème siècle, Madame Desbassayns, grande propriétaire terrienne, esclavagiste, fit prospérer son domaine agricole à la sueur de plus de quatre cents esclaves. Sa légende naquit peu après son trépas. Sa dépouille est alors inhumée dans le cimetière de Saint-Paul [rappel historique : ses cendres seront transférées dans la Chapelle Pointue 20 ans après sa mort]. Selon une légende populaire, le soir même, la colère divine s’exprime par la foudre en brisant sa sépulture. Un éclair emporte le corps et le transporte dans les entrailles de la Fournaise où elle devient l’esclave de Gran Diable ! Là, pour l’éternité, elle est condamnée à entretenir les flammes du volcan. « Chauffez Madame Desbassayns, chauffez ! » L’épuisement lui fait perdre ses cheveux, que Gran Diable chasse de son souffle ardent, filaments de lave qui traversent la peau, se promènent dans le corps et transpercent le cœur… (source : La Cité du Volcan)

Huile sur toile, portrait de Marie-Anne Ombline Panon-Desbassayns

Portrait de Marie-Anne Ombline Panon-Desbassayns (1755-1846). Huile sur toile, peinte par Jehan de Villèle, 1992. Département de La Réunion, collection du musée historique de Villèle