La grègue

L’origine de la « grègue » créole

La grègue est une cafetière dont l’usage est attesté à La Réunion au début du XIXe siècle. C’est la première cafetière à filtre incorporé.

Le premier témoignage écrit sur la « grègue », appellation créole de la cafetière filtre, date du début du XIXe siècle. C’est Jean-Baptiste Renoyal de Lescouble, colon réunionnais, qui la mentionne à plusieurs reprises dans son journal en précisant également qu’elle est en fer-blanc.

Lescouble séjourne chez des parents à Lorient avant de revenir sur l’île avec cet ustensile dans ses bagages. Or en breton, une cafetière filtre  se dit « greg » ou « grek ». Le mot semble utilisé dans le dernier tiers du XVIIIème siècle.

Grègue (cafetière filtre) – Fer blanc – La Réunion, XIXe siècle – Collection particulière


La grègue est composée de deux vases superposés. Le vase inférieur est destiné à recevoir l’eau : il est muni d’un long bec et d’une anse. Le vase supérieur, cylindrique est garni d’une chausse incorporée dans un entonnoir indépendant du corps du récipient et qui vient se poser en partie supérieure. Le couvercle du vase supérieur s’adapte sur le vase inférieur.

Une fois le café filtré, on peut retirer le vase supérieur et la cafetière se transforme en verseuse. Elle connaitra quelques variantes notamment dans le positionnement de l’anse qui peut être latérale ou dans l’alignement du bec.

A La Réunion, la grègue ou filtre à café en fer blanc, puis en tôle galvanisée, a été couramment utilisée jusqu’à l’arrivée des cafetières électriques dans le dernier tiers du XXème siècle.