29 SEPTEMBRE 2020
Voila plus de 16 mois que nous suivons la tortue caouanne Tina, grâce à la balise ARGOS fixée sur sa carapace.
Relâchée par le Centre de soins de Kélonia en mai 2019, Tina a rejoint le Nord de l’océan Indien en longeant la côte africaine. Après avoir prospectée au large de la péninsule arabique puis le long des côtes de l’Iran, elle a trouvé des habitats d’alimentation sur lesquels elle s’est installée pour continuer sa croissance.
Elle a d’abord passé plusieurs mois en deux points différents du détroit d’Ormuz et depuis le début de l’été (dans l’hémisphère Nord) elle a préféré redescendre un peu plus au Sud sur la côte du Sultanat de Oman. En raison de profondeurs plus importantes, Tina peut y trouver des températures un peu plus fraiches.
07 SEPTEMBRE 2020
Tina (tracé rouge) et India (tracé bleu) les deux jeunes tortues caouannes soignées au Centre de soins de Kélonia et suivies par balise Argos continuent à donner des informations sur leur migration.
Relâchées à 9 mois d’intervalle, et après avoir parcouru chacune plus de 7000 kilomètres depuis La Réunion, nos deux tortues se retrouvent dans la même zone au Nord de l’océan Indien prés du détroit d’Ormuz.
Ces deux tortues étaient proches de leur maturité sexuelle quand elles ont été relâchées. Il est très probable qu’elles se soient rapprochées de leur plage de naissance, où elles iront se reproduire à leur tour.
En fonction de la durée de vie des balises, l’une d’elles pourra peut-être nous conduire jusqu’à cette plage ?
15 JUILLET 2020
Elle nous aura quand même fait partager 14 mois de sa migration océanique depuis la Réunion et jusqu’à Hormuz où elle s’est installée sur son habitat d’alimentation.
Il s’agit d’un des suivis les plus longs d’une jeune tortue caouanne soignée au Centre de soins de Kélonia. Tina, une fois guérie, a repris le 21 mai 2019 ses déplacements océaniques traversant tout l’océan Indien pour se rapprocher de sa plage de naissance, où à son tour elle se reproduira dans quelques mois ou années.
Les trajets de « late juvenile » ou juvénile proche de la maturité sexuelle qui, après avoir passé leurs premières années de vie au large sur des habitats pélagiques, rejoignent des habitats nérétiques sur le fond des plateaux continentaux, sont peu fréquents. Surtout pour les tortues caouannes de l’océan Indien. Tina comme Union qui a rejoint le plateau continental du Pakista, nous apportent des connaissances nouvelles sur la biologie de tortues caouannes de l’océan Indien.
MAI 2020
Une pièce de plus dans le puzzle du Cycle biologique des Caouannes de l’océan Indien.
Le cycle biologique des tortues Caouannes de l’océan Indien n’est pas encore totalement connu. Si les quelques études menées jusqu’à ce jour ont apporté des éléments de réponse, il reste encore des inconnues.
Le programme BEST/COCA-LOCA de Kélonia et ses partenaires a montré le lien entre les immatures présentes autour de La Réunion et les sites de ponte du Nord de l’océan Indien. Masirah à Oman notamment.
Mais Tina suivie durant 11 mois et après 7 000 km parcourus, a apporté une pièce de plus pour reconstituer le puzzle du cycle biologique de ces Caouannes de l’océan Indien.
Relâchée en mai 2019 à La Réunion après un séjour au centre de soins de Kélonia, Tina a bien rejoint les sites de reproduction de Oman (carte 1).
Mais après quelques semaines passées aux environs de Masirah, où elle a pu faire une reconnaissance de son site de naissance, elle a décidé de longer la côte iranienne (carte 2).
C’est à proximité de l’île d’Hormuz, dans le détroit du même nom, qu’elle semble avoir trouvé un habitat d’alimentation favorable sur lequel elle s’est sédentarisée (carte 3).
Tina nous a ainsi montré la migration entre le site de ponte et un habitat d’alimentation : la nouvelle pièce du puzzle !
JANVIER 2020
OCTOBRE 2019
La jeune tortue Caouanne Tina a parcouru près de 4 000 km en 5 mois, depuis qu’elle a été relâchée par le Centre de soins de Kélonia en mai. Elle a rejoint le site de ponte important de l’île de Masirah à Oman de l’autre coté de l’océan Indien.
Les analyses génétiques avaient effectivement montré que la majorité des tortues caouannes présentes dans les eaux réunionnaises viennent du stock du Nord de l’océan Indien.
Dans le cadre du programme Coco-Loca et de la Thèse de Mayeul Dalleau, Kélonia et Ifremer avaient rencontré les acteurs de la préservation des tortues à Masirah en 2015 et ramené des photos de caouannes en ponte.
Puis les partenaires Omanais étaient venus visiter Kélonia.
Credit photo: Jerome Bourjea
28 OCTOBRE 2020
8 mois aprés avoir quitté le Centre de sois de Kelonia, India (tracé Bleu) continue de nous faire voyager. Elle a traversé l’océan Indien du Sud au Nord, longé les côtes du Pakistan puis celles de l’Iran, séjourné dans le détroit d’Ormuz, disparu des radars quelques semaines, puis ré-apparue sur les côtes de Oman, avant de traverser pour retourné sur le plateau continental au niveau du Pakistan.
Avec Tina (tracé Rouge) qui est suivie depuis 17 mois est dans la même zone. Après quelques ronds dans l’eau au Sud de Oman, elle a aussi rejoint les côtes de l’Iran pour se stabiliser entre Ormuz et le Nord de Oman et semble avoir choisi ses habitats d’alimentation.
Ces suivis longs (plus de 6 mois) sur des tortues caouannes de ce stage (sub-adulte) sont importants pour comprendre l’évolution des comportements liée à l’âge et à la maturité sexuelle.